Convocation de grève générale pour le 29 de septembre prochain

Texte publié le 30 juin 2010.

RÉSOLUTION DE LA COMMISSION EXÉCUTIVE DE LA CONFÉDÉRATION SYNDICALE DE CCOO [1]

Le 15 juin, la Commission Exécutive de la Confédération Syndicale de CCOO s’est réunie à Madrid en séance extraordinaire, pour évaluer la situation après que les négociations menées dans le cadre du dialogue social tripartite, se soient terminées sans accord entre les parties sur le marché du travail et le contenu du projet de Décret Royal préparé à cet effet par le gouvernement.

Compte tenu des accords du dernier Comité Exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et considérant fondamental que, face à la situation vécue par plusieurs pays européens toutes les actions de protestation convergent vers une date où le mouvement syndical européen manifestera sa protestation et son désaccord sur les mesures en cours d’approbation, a décidé de convoquer une GRÈVE GÉNÉRALE le 29 Septembre prochain.

Cette décision et les raisons la motivant sont exposées dans la RÉSOLUTION suivante :

1.- CCOO regrette que les négociations menées pendant plusieurs mois sur le marché du travail n’aient pas pu déboucher sur un accord. Seul un accord entre toutes parties, dans un domaine aussi sensible, peut garantir l’efficacité des mesures à appliquer sur le marché du travail pour freiner la destruction de l’emploi et favoriser la création de nouveaux emplois de qualité quand la reprise économique commencera.

2.- CCOO considère que la responsabilité de l’échec des négociations est attribuable aux positions maximalistes des représentants des organisations patronales qui ont centré leurs revendications sur des licenciements plus faciles et moins coûteux, ont refusé de limiter le recours aux contrats temporaires non justifiés tout en s’efforçant d’accroître le pouvoir discrétionnaire des entreprises.

3.- CCOO critique sévèrement l’attitude du Gouvernement qui la plupart du temps n’a pas assisté à la négociation mettant en évidence son incapacité à diriger et pour avoir fait approuver un Plan d’ajustement qui a eu un effet négatif sur le scénario de la négociation et la affaiblit en annonçant à maintes reprises qu’en cas de non aboutissement à un accord entre les négociateurs il procèderait à la réforme par décret, adoptant la position d’observateur dans une négociation où il devait être partie prenante.

4.- CCOO, après avoir étudié le contenu du projet de Décret Royal sur la réforme du travail élaboré par le Gouvernement, manifeste son opposition considérant qu’il se fait l’écho des revendications patronales ayant provoqué la rupture des négociations à savoir : il facilite et réduit le coût des licenciements, favorise un accroissement des contrats temporaires et met en danger des éléments importants de la négociation collective en accroissant notoirement le pouvoir discrétionnaire des entreprises au détriment des droits des travailleurs.

5.- CCOO considère que le Décret Royal défendu par le Gouvernement confirme la tendance déjà donnée aux politiques économiques et sociales par le Plan d’austérité, maintenant suivi du Plan d’ajustement qui gèle les pensions, diminue les salaires des fonctionnaires, réduit considérablement l’investissement public, entre autres mesures, ce qui ne peut que retarder la fin de la crise et accroître la destruction de l’emploi.

6.- Le Gouvernement menace de poursuivre une réforme des pensions de caractère régressif, tout en renonçant aux mesures de politique fiscale y compris celles qui étaient destinées à lutter contre la fraude et l’économie souterraine, qui contribueraient à renflouer les comptes publics et favoriseraient le développement des politiques que la situation de crise exige. Dans le même temps, en coordination avec la Banque d’Espagne, il lance une
réforme du système espagnol des Caisses d’Épargne qui risque de dénaturaliser les fonctions de cette partie du système financier espagnol.

7.- La Commission Exécutive Confédérale de CCOO, étant donné la dérive politique du Gouvernement de la Nation, et en vertu du mandat que lui a donné le Conseil Confédéral, accorde de convoquer, en accord avec l’Union Générale des Travailleurs (UGT), une Grève Générale le 29 Septembre prochain.

8.- La Grève Générale sera précédée d’assemblées dans tous les centres de travail et dans les zones industrielles, de manifestations dans les Capitales des Régions ainsi que dans les Villes Autonomes le 30 juin prochain et par une concentration massive des délégué/es à Madrid le 9 Septembre.

[1CCOO : (Commissions Ouvrières)