15 novembre, mobilisation pour une justice au service de la population

Texte publié le 16 novembre 2018.

A l’appel de la CGT, la FSU, le Syndicat de la Magistrature, Le Syndicat des Avocats de France, l’Observatoire International des Prisons… une mobilisation pour une Justice au service de la population avait lieu ce jeudi 15 novembre. Des rassemblements étaient organisés devant les palais de justice et un rassemblement aux abords de l’assemblée nationale où les députés entament l’examen du projet de loi Justice.

Ce projet de loi est lié aux projets du gouvernement sur l’action publique 2022. Il participe de la même logique qui transforme les services publics pour en faire des parts de marché au service des intérêts capitalistes et non plus au service de l’intérêt général. Sous couvert d’une fausse modernité, l’objectif est bien la privatisation et l’abandon de missions. Dans tous les champs de l’Etat, les projets vont dans le même sens. Ils s’accompagnent d’un vaste projet de destruction d’un modèle social : casse des services publics et du statut général des fonctionnaires, destruction qui se déclinera dans la loi Fonction publique prévue au printemps. Cet avenir et cette conception ne sont pas une fatalité : ensemble nous pouvons porter une autre vision pour la reconquête des services publics pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population au service de l’intérêt général. Ensemble nous pouvons aussi porter une autre vison de la justice où les garanties fondamentales sont renforcées ou la justice n’est pas instrumentalisée pour la criminalisation du mouvement social, et où l’enfermement devient l’exception pour faire de la réinsertion une véritable réalité. Aussi, ensemble nous pouvons revendiquer un service public de la Justice pleinement assumé par l’État, avec les moyens humains, matériels et financiers afin de répondre aux besoins des citoyen-ne-s et usager-e-s, de réduire les inégalités sociales et d’améliorer les conditions de travail de ses personnels.

 Vidéo du rassemblement et des interventions devant l’Assemblée nationale