Le rapport Lebreton pointe le retard de l’État

Texte publié le 23 septembre 2013.

21 septembre 2013 -

Mercredi dernier, Claudy Lebreton, président de l’Assemblée des départements de France et président du conseil général des Côtes-d’Armor, a remis à Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du logement, son rapport sur « les territoires numériques de la France de demain », dans le cadre de la mission qui lui avait été confiée au début de l’année.Un rapport dans lequel il décline 22 propositions après avoir entendu experts, chefs d’entreprise, scientifiques et acteurs des territoires sur le sujet.

Claudy Lebreton préconise, notamment, un développement massif du télétravail.
D’après une très grande majorité d’études et de statistiques, « la France est en retard sur les principaux pays de l’OCDE en matière de développement du télétravail ».
Pour preuve, selon une enquête réalisée en 2012 par l’Assemblée des départements de France, 51 départements ont des projets de télétravail et télécentres.
Et seulement 28 d’entre eux, dont le Finistère, ont des politiques en ce domaine.

Claudy Lebreton parle quand même de « dynamique ». Mais regrette que « les services déconcentrés de l’État » ne s’y associent pas réellement.
L’État n’est pas seul à faire preuve de résistance et des facteurs culturels expliquent, pour une bonne partie, les réticences françaises à l’égard du télétravail. « Le travail à domicile peut entraîner des effets pervers : isolement, affaiblissement du sentiment d’appartenance, érosion progressive des compétences, insécurité juridique », reconnaît Claudy Lebreton.

Aussi juge-t-il « préférable » de développer le télétravail « dans des lieux adaptés mettant à disposition des usagers, bureaux, équipements informatiques et de télécommunication ».

Qui doit développer ces « télécentres », « centres d’affaires » et autres « espaces de coworking » sur le territoire ? Les opérateurs privés ne le feront que si ces structures sont « rentables et répondent à une demande identifiée ». Pour l’instant, « l’offre est peu développée », notamment en zone rurale.

Pour Claudy Lebreton, il faut donc impérativement que les collectivités et tous les acteurs économiques et sociaux des territoires « mutualisent leurs moyens » pour créer ces télécentres et pour que « la France des territoires ne se fragmente pas davantage ».