Mobilisation du 20 janvier 2011

Texte publié le 13 janvier 2011.

Montreuil, le 13 janvier 2011

Le groupe de travail sur les non-titulaires des fédérations CGT de la Fonction publique s’est réuni le 12 janvier. Nous adressons ses conclusions aux organisations.

Un front unitaire unanime (CGT, CFTC, CFDT, CGC, FSU, Solidaires, UNSA ensembles et FO de son côté) de l’ensemble des fédérations syndicales de la Fonction publique s’est constitué, lors de la première réunion de négociation, présidé par Georges Tron, sur les contractuels du 11 janvier, pour conditionner l’ouverture de la négociation à deux points : une extension des concours spécifiques au CDD, en plus des CDI, et l’abandon explicite du contrat de projet (sans durée fixée à l’avance). FO s’associe à la démarche unitaire dans les mêmes conditions que pour la mobilisation sur les retraites, sans rejoindre explicitement le front unitaire.
Les déclarations de Christian Jacob sur l’abandon de l’emploi à vie des fonctionnaires, et l’instauration de contrats de 5 à 10 ans permettant un aller-retour public-privé, ont fait le lien entre la lutte contre la précarité et la défense du statut.

Les conditions sont favorables au succès de la journée d’action du 20 janvier.
La question des contractuels a émergé plus explicitement dans le débat public, et la journée d’action est l’occasion, en particulier en région, d’une couverture médiatique conséquente. Nous avons des remontées qui nous font penser que l’écho de la question de la précarité auprès des titulaires de la Fonction publique est particulièrement favorable depuis quelques jours, et grandement facilité, ce qui est déterminant.

L’arc unitaire national du 20 janvier est réduit (CGT, FSU, Solidaires), mais d’une part il est possible de l’élargir localement, d’autre part il peut préparer un arc plus large pour des actions postérieures au 20, en fonction des réponses ministérielles aux exigences posées par les syndicats.

L’objectif de cette journée d’action est de faire pleinement émerger dans l’espace public, comme une question collective, celle de la précarité dans l’ensemble de la Fonction publique, en mobilisant contractuels et titulaires, et en popularisant notre démarche et nos revendications. Son écho sera sans commune mesure avec les effectifs mobilisés, à la condition bien sûr que la mobilisation soit suffisamment consistante. Une telle démarche d’ensemble n’a encore jamais été mise en œuvre par la CGT, même si nous avons su initier de très fortes mobilisations contre la précarité dans les administrations et les établissements sur des champs plus réduits.
La question de la participation aux rassemblements est donc importante, et peut être renforcée d’ici le 20.

Cette journée est une étape dans une campagne contre la précarité de plus longue haleine, qui sera marquée par la phase de négociation du 1er trimestre 2011, puis celle de l’élaboration (2ème trimestre) et de l’adoption (2ème semestre) d’un projet de loi, enfin par la phase elle aussi déterminante de l’application de cette loi par les employeurs publics. Tout ce qui sera fait aujourd’hui préparera la suite de la mobilisation.

C’est dans ce contexte que les suites de la journée du 20 doivent être envisagées.
Le cadre Fonction publique étant absolument nécessaire, mais posé en terme très généraux, c’est par une démarche vis à vis des employeurs publics qu’un contenu plus concret, plus parlant pour les agents, peut être donné à la démarche revendicative.

Dans un premier temps, alors que nous ne pouvons anticiper aujourd’hui sur des mobilisations plus unitaires, il nous semble que la démarche doit s’efforcer de donner une perspective après le 20, de rendre compte des positions de la CGT dans les négociations, et d’orienter le travail militant vers les employeurs.
Par exemple, l’union départementale de Paris, dans son contexte, a décidé d’une assemblée générale départementale le 26 janvier, qui sera suivie d’une adresse coordonnée des syndicats à leur employeur public sur la précarité dans leur champ, et les mesures qu’ils comptent adopter pour la faire reculer.

Bien entendu, la forme précise des initiatives ne peut être utilement décidée que localement. Mais l’idée à la fois de réunir les acteurs concernés et d’une démarche coordonnée d’adresse aux employeurs publics nous semblent susceptible d’être reprises.
Partout où ils existent, les collectifs Fonction publique, adossés aux UD, ont un rôle déterminant à jouer. Ils peuvent se renforcer, voire se constituer, autour de ce type d’initiative.

Après le 20 janvier, un 4 pages CGT exposera notre démarche et nos propositions.

Dernière minute : le ministère propose une nouvelle rencontre le lundi 17 janvier à 16h30, présidé par Baroin, ministre du Budget et de la Fonction publique (Tron étant secrétaire d’Etat). Ce qui signifie qu’il est possible que des annonces soient faites, ce qui serait à porter au crédit de la démarche unitaire. Une réunion unitaire des fédérations syndicales précédera la réunion avec Baroin.
Cette perspective est susceptible de renforcer l’intérêt de la mobilisation du 20 janvier et son exposition médiatique.

Recevez, cher(e)s camarades, nos salutations syndicales et nos vœux pour une mobilisation réussie.