Seule la mobilisation permet l’ouverture de négociations

Texte publié le 8 décembre 2010.

L’entente syndicale CGT – CFDT – FO – FSU a été reçue ce matin, 1er
décembre 2010 à 8H15, par le nouveau Garde des sceaux, Ministre de la
Justice et des Libertés, Michel Mercier, pendant plus d’une heure et
demie.

Sur les points de revendications portés par l’entente syndicale, et
considérant le contexte de mobilisation, l’entente syndicale a obtenu les
décisions suivantes :

• Sur les fermetures d’établissements, le Ministre de la Justice ouvre des
discussions avec les organisations syndicales de l’entente syndicale, le
15 décembre 2010, pour entendre leurs propositions sur chaque
établissement concerné. Les décisions ne seront encore pas arrêtées avant
cette phase de concertation. A la suite de cela, le Ministre de la
Justice, qui se rendra dans certains établissements concernés par la
fermeture, prendra les décisions définitives. Concernant les antennes des
SPIP, le Ministre a clairement indiqué qu’aucune fermeture n’était actée
et qu’aucune décision ne serait prise sans ouverture d’une concertation
préalable.

• Sur l’emploi, le statutaire et l’indemnitaire, le Ministre de la Justice
ouvre un groupe de travail dès le mois de janvier 2011 qui concernera
toutes les filières.

• L’entente syndicale a demandé la levée de toutes les sanctions que nous
considérons injustes, et qui ont frappé certains agents dans le cadre du
mouvement. Le Ministre de la Justice s’est donc engagé à ce que le
Directeur de l’Administration Pénitentiaire fasse un rapport détaillé sur
ce point et prendra à l’issue des décisions de maintien ou de retrait dans
la foulée.

L’ouverture du dialogue par le nouveau Ministre de la Justice est un
signal positif envoyé aux personnels. Néanmoins, il est clair que sans la
mobilisation du terrain, rien n’aurait pu évoluer. C’est uniquement grâce
à la combativité des personnels, dans un cadre unitaire et
multi-catégoriel, que l’ouverture de négociations a été obtenue. En ce
sens, même si celles-ci sont un premier signe encourageant, nous resterons
extrêmement vigilants sur leur concrétisation réelle.

Les syndicats de l’entente syndicale attendent donc désormais, dans le
cadre des négociations qui s’ouvrent, des avancées précises sur la
question de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), de
l’emploi, de l’indemnitaire, du statutaire et du dialogue social. Si
aucune garantie ne nous est apportée, nous serons contraints à nouveau de
reprendre le chemin de la mobilisation, puisque comme nous venons de le
prouver, seul le combat du terrain permet de faire aboutir les
revendications des Personnels.

Le 1er décembre 2010