ARS : Le ministère, inquiet, impose le silence en interdisant une conférence de presse.

Texte publié le 12 mars 2010.

communiqué : Union Nationale des Affaires Sociales CGT (UNAS-CGT)

Jeudi 11 mars 2010, la CGT organisait à 10 h, une conférence de presse au ministère portant sur la création des ARS.

Afin de donner la parole des professionnels et des usagers nous avions invité André Grimaldi (mouvement de défense de l’hôpital public), Patrick Pelloux (président de l’association des médecins urgentistes de France), Daniel Le Scornet (appel des appels), Michel Chauvière (sociologue), Paul Cesbron (défense hôpitaux de proximité), Joël Henri (spécialiste des questions européennes).

Il s’agissait d’informer la presse sur les conséquences néfastes pour les usagers et l’organisation du sanitaire, du médico-social et du social de la mise en place des ARS. Nous voulions rompre le silence des médias sur cette question. Et, c’est d’ailleurs à cette fin que les différents participants avaient souhaité intervenir.

Nous avions prévenu l’administration depuis quelques jours sans que cela n’amène aucune réaction de sa part.

Or, ce matin, à notre arrivée, nous avons appris que la ministre interdisait la tenue de notre conférence !

Les vigiles, qui depuis quelques années, surveillent et contrôlent les entrées et sorties, faisaient barrage aux personnes dont le nom était porté sur une liste dressée par l’administration.

Interdire l’accès aux journalistes et aux personnalités invitées par la CGT, constitue une atteinte scandaleuse au droit syndical et la liberté d’expression et d’information, principes fondamentaux de notre République.

C’est inadmissible !

Après maints appels infructueux au cabinet de la ministre et l’entrée nous étant toujours interdite,
c’est finalement sur les marches du ministère, debout et dans le froid, que nous avons tenu un point presse !!!

En agissant ainsi, le ministère montre sa très grande inquiétude de voir la véritable nature des ARS exposée au grand public.

Jamais ce ministère n’avait pratiqué de la sorte.

Jamais une conférence de presse organisée par un syndicat n’avait été interdite.

Jamais notre ministère n’avait interdit l’accès des personnes qualifiées dans le champ sanitaire et social.

C’est une régression démocratique considérable que nous n’acceptons pas. Ce serait reculer encore et encore devant la vigueur de l’attaque contre l’hôpital public et les services de l’Etat dans le domaine sanitaire et social.

Ceux qui pensaient ainsi empêcher les agents de s’exprimer et maintenir les usagers dans l’ignorance se sont trompés. Nous ne nous tairons pas.

Nous organiserons sans délai une nouvelle conférence de presse !