Mobilisation des personnels pénitentiaires : Quand la répression répond à la détresse des surveillants !

Texte publié le 6 mai 2009.

Ce jour, mardi 5 mai 2009, se poursuit la mobilisation des personnels pénitentiaires avec une intensité qui va crescendo !

Alors que le succès de cette mobilisation ne se dément pas, les pouvoirs publics répondent par la violence là où la situation dramatique des prisons française appelle au dialogue et à la prise en considération des revendications des personnels.

Hier devant la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis et ce matin devant la Maison d’arrêt de La Santé et sans doutes dans d’autres tablissements, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à faire usage de tout leur arsenal répressif. Là où les personnels réclament le droit de
s’exprimer et d’être reconnus, les pouvoirs publics répondent à coup de lacrymogènes, de Taser et de Flashball !

Lorsque l’on connaît les risques occasionnés par l’utilisation d’armes à impulsion électrique ou de Flashball, on ne peut que s’interroger sur le sens des responsabilités de nos interlocuteurs…

Alors que cette mobilisation est le fruit de l’incapacité du Garde des Sceaux à conduire une politique pénale cohérente et un dialogue social respectueux des personnels, les réponses apportées en plein coeur de la crise sont d’une violence qui ne peut que conduire à rendre la situation incontrôlable !

Depuis près d’un an, le Garde des Sceaux se livre à un simulacre de dialogue social n’ayant pour seule ambition que de jouer la montre. Dans le même temps la situation des personnels va en se dégradant : explosion du nombre de suicide, recherche permanente de boucémissaires, surpopulation, rythmes infernaux…

La détermination des agents ne pourra qu’être renforcée par ces intimidations !

Le ministère doit désormais poser des actes forts à destination des personnels !