Livre blanc sur les pensions :
Une réponse décevante et insuffisante
à l’inquiétude des retraité(e)s et futur(e)s retraité(e)s
15 février 2012

Texte publié le 16 février 2012.

Après plusieurs reports, la Commission européenne vient de publier son Livre blanc sur les pensions qui fait suite à la consultation ouverte par le Livre vert en juillet 2010.

Pour la Confédération européenne des syndicats (CES), les propositions contenues dans ce Livre Blanc – et qui, pour l’essentiel, consistent en des études, des recherches, des « soutiens » aux Etats membres pour entreprendre des réformes, etc...- ne sont ni à la hauteur des défis à relever pour disposer de systèmes de pensions qui répondent aux attentes et surtout aux besoins des retraité(e)s et futur(e)s retraité(e)s, ni à la hauteur des objectifs suggérés dans le titre.

L’analyse développée dans le Livre blanc met surtout en évidence le poids croissant des dépenses liées aux pensions, avec deux réponses insistantes :

 l’augmentation de l’âge de la pension dans les systèmes publics de retraite – sans prendre en compte la pénibilité de certaines professions et le fait que les salarié(e)s les plus âgé(e)s – 50% au niveau européen - n’atteignent même pas, aujourd’hui, l’âge légal de la pension ;
 le développement des pensions privées, qui ne prend en compte ni les conséquences de la crise financière qui affecte les réserves de ces fonds et qui, donc, ampute singulièrement le revenu des retraité(e)s concerné(e)s, ni la réalité qui fait qu’avec la dégradation de l’emploi, les salarié(e)s n’ont plus les moyens de souscrire à de tels régimes.

Claudia Menne, Secrétaire confédérale de la CES a déclaré : « La CES déplore que rien ne soit dit sur la manière de renforcer les systèmes publics de pension, qui, fondés sur la solidarité inter et intra générationnelle, sont les plus à même de garantir le revenu des retraité(e)s. Pour la CES, ce renforcement passe par l’augmentation de leurs ressources, c’est-à-dire par la priorité donnée aux investissements favorisant la croissance, au développement de l’emploi de qualité, c’est-à-dire non précaires et des salaires « adéquats ».

Plus que jamais, les priorités de la CES en faveur d’un plan de relance sociale audacieux, fondé sur des politiques en faveur d’emplois de qualité et de la justice trouve ici sa justification. Ce sont ces priorités qu’elle rappellera avec détermination aux membres du Conseil européen le 29 février à travers la mobilisation européenne à laquelle elle appelle ses organisations affiliées.

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 84 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

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Pour plus d’informations :
Patricia Grillo.
Responsable de la Communication et de la Presse