Encore un coup dur pour les travaux insalubres

Texte publié le 3 octobre 2011.

Par lettre du 26 septembre 2011 la DRHMD demande à ses directions de ne plus maintenir en activité les Ouvriers d’État ayant accompli des travaux insalubres au delà de la limite d’âge applicable. Des personnels sont actuellement sommés de partir en retraite avant la fin de ce mois.

L’excuse évoquée est que la caisse des dépôts et consignations ne serait plus en mesure de liquider sur la base de la totalité de la durée d’assurance les dossiers des Ouvriers d’État ayant été exposés aux travaux insalubres et ayant continué leur activité au-delà de leur limite d’âge.

Aussi, la DRHMD demande à ses administrations de procéder à la radiation immédiate des contrôles des Ouvriers d’État qui auraient déjà atteint voire dépassé la limite d’âge qui leur est applicable avant le 30 septembre 2011.

Ainsi après avoir depuis le 1er juillet 2011 repoussé leur âge légal de la retraite y compris pour ceux concernés par les travaux insalubres, le Ministère de la Défense expulse manu militari ceux qui ont dépassé la limite d’âge (bien souvent parce qu’ils n’avaient pas les annuités suffisantes).

Concrètement, la limite d’âge pour 2011 des ouvriers de l’État ayant effectué 15 ans de travaux insalubres est fixée à 59 ans jusqu’au 31/12/2011.
Pour 2012, l’âge limite est fixé à 59 ans et 6 mois.

L’administration a décidé d’appliquer à la hache cette disposition. Les ouvriers de l’État qui ont effectué des travaux insalubres et qui souhaitent poursuivre leur activité (obtention de trimestres supplémentaires, besoin familial…) ne le pourront pas.

Cette disposition interdit aussi pour tout ouvrier de l’État ayant les travaux insalubres la possibilité de la surcote. C’est la double peine !

De plus, l’administration et certains services RH poussent le bouchon encore plus loin en appliquant cette mesure à des personnels dès l’âge de 57 ans !

La CGT dénonce ce coup de force et appelle les personnels à réagir,

en se mobilisant dès maintenant et notamment le 11 octobre,

et en votant massivement CGT le 20 octobre aux élections du Comité Technique Ministériel.