Journée mondiale de l’eau le 22 mars :
La nécessité d’une maitrise publique transparente et démocratique !

Texte publié le 18 mars 2011.

Communiqué de presse INDECOSA CGT

La journée mondiale de l’eau est l’occasion pour l’association de consommateur INDECOSA-CGT de réclamer au gouvernement et aux collectivités territoriales la mise en place d’une véritable maîtrise publique de l’eau, indépendante vis à vis des intérêts privés.

Elle permet l’égalité de traitement des usagers sur le territoire et elle renforce la notion de bien commun. Bien souvent, le prix du mètre cube dans une régie directe est moins cher que pour la gestion déléguée.

De plus, les grandes entreprises de l’eau sont aujourd’hui davantage préoccupées par les gains de productivité au détriment de l’entretien des réseaux. La moyenne de 40 % de déperdition d’eau dans les canalisations en est la parfaite illustration.

La maîtrise publique doit s’accompagner d’une gestion transparente et d’une concertation permanente avec les consommateurs. Trop souvent, les usagers ignorent que chaque année les Maires ou les Présidents de syndicats intercommunaux doivent mettre à disposition des administrés un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’eau potable.

De même, il faut renforcer la présence des consommateurs dans les conseils d’administration des agences de l’eau. Ils payent plus de 80 % des redevances et leur présence se résume souvent à un représentant.

Enfin, les pouvoirs publics doivent assumer leur responsabilité pour recouvrer un bon état écologique de l’eau et ne pas utiliser des subterfuges comme le mixage, c’est à dire un mélange d’une eau faiblement nitraté avec une autre fortement nitraté. Cette méthode accompagnée d’une fermeture de plusieurs périmètres de captage avait permis à la France d’échapper provisoirement à une amende par la commission européenne.

La morale de l’histoire, c’est la généralisation d’une eau moyennement polluée pour respecter les critères européens.

Montreuil, le 18 mars 2011