Communiqué de presse :
Gestion des personnels non enseignants
dans les établissements scolaires privés catholiques :
où sont les valeurs chrétiennes ?

Texte publié le 11 janvier 2011.

Montreuil, le 7 janvier 2011,

Gestion des personnels non enseignants dans les établissements scolaires privés catholiques : où sont les valeurs chrétiennes ?

Les personnels de droit privé de l’enseignement catholique se voient imposer une nouvelle politique de gestion des ressources humaines qui prévoit l’individualisation de leur carrière et de leur rémunération. La plupart des salaires dans ce secteur sont indécents, la grille la plus basse étant régulièrement rattrapée par le SMIC. Les personnels, souvent des femmes, embauchés à temps partiel, perçoivent une rémunération de misère !

Depuis 2007, la Convention Collective PSAEE (Personnels des Services Administratifs, Economiques, d’Education et des documentalistes) fait l’objet d’une refonte importante et inquiétante pour les salariés.

Le SNPEFP-CGT a lutté contre « l’esprit » de cette réforme qui va dénaturer, en profondeur, les rapports collectifs dans les établissements, au profit d’une gestion individualisée de l’emploi ,voulue par les employeurs et acceptée par les syndicats majoritaires de la branche. L’individualisation renforce la pression des employeurs sur les salariés dans tous les établissements.

Beaucoup attendait une reclassification, nombreux sont déjà déçus, d’autres le seront !

Le 7 juillet 2010, CFDT, CFTC, SPELC et CGC ont signé l’accord conduisant à cette nouvelle classification, lequel devait engendrer de « substantielles » augmentations de salaires. Pour beaucoup, la réalité est tout autre et était pourtant prévisible : flexibilité et polyvalence riment avec découpage des emplois en différentes fonctions.

Avec l’instauration de l’entretien annuel individualisé, les salariés se retrouvent bien seuls pour défendre leurs acquis et améliorer leur rémunération. Ils subissent STRESS, INJUSTICE et « FAVORITISME » : dégradation des rapports sociaux à l’intérieur des équipes, reclassement effectué au rabais pour ne pas augmenter les salaires, déclassement du salaire de base et déqualification.

Il est nécessaire de rappeler que le code du travail interdit la baisse des salaires. Qu’importe les employeurs de l’Enseignement Catholique ont inventé l’indemnité différentielle !

Suite à la reclassification, les salariés ayant une diminution de salaire se verront imposer une indemnité différentielle qui gèlera toute augmentation pendant des années.

Le SNPEFP-CGT a réagi fortement contre cette mesure scandaleuse. Il exige que les employeurs catholiques renoncent à toute baisse de salaire et à toute volonté de paupériser davantage des personnels déjà précarisés.

L’offensive, contre les garanties contractuelles, continue et s’amplifie

Les signataires CFDT, CFTC, SPELC et CGC se sont engagés à entamer la révision des conventions collectives, acceptant ainsi de négocier sur les avantages conventionnels : gratuité des repas, temps de pause, supplément familial, indemnité de résidence, temps de travail et congés payés…

Ces syndicats devront assumer les suppressions des avantages acquis. Dans cette deuxième phase de négociation, les employeurs veulent profiter de ces révisions pour diminuer, encore plus, les rémunérations. Le discours est clair : par souci d’égalité, il faut aligner les avantages conventionnels des différentes catégories…. par le bas !

Les employeurs de l’enseignement catholique voudraient faire d’une pierre deux coups :

 réforme « flexibilisant » le travail en faisant supporter tout ou partie de celle-ci par des baisses de salaires ;

 suppressions d’avantages acquis.

Les salariés peuvent compter sur le SNPEFP-CGT pour les défendre partout et pour lutter contre des projets antisociaux voulus par les patrons et acceptés par certains syndicats de salariés.